Ganda, Eugène, éd Slatkine

Ganda, c’est l’histoire folle d’un rhinocéros parti d’Inde pour rejoindre la ménagerie du roi Manuel Ier du Portugal, en caravelle ! Un cadeau diplomatique de deux tonnes et demie qui ne passe pas inaperçu et aiguise les imaginations… C’est aussi le roman d’Ossem, le cornac obligé de suivre le pachyderme dans son odyssée. Malin, inventif, Ossem se donne tous les droits pour améliorer son triste sort. Avec ironie et une pointe d’érudition, Eugène nous emmène dans un récit plein de surprises. De Goa à Lisbonne et de Gênes à Nuremberg, les puissants de ce monde en prennent pour leur grade.

 

revue de presse : La tribune de Genève, Eugène se passionne pour le rhinocéros inspira Dürer

Ganda, c’est l’histoire folle d’un rhinocéros parti d’Inde pour rejoindre la ménagerie du roi Manuel Ier du Portugal, en caravelle! Un cadeau diplomatique de deux tonnes et demie qui ne passe pas inaperçu et aiguise les imaginations…

Eugène se passionne pour le rhinocéros. Eugène est un auteur venu enfant en Suisse avec ses parents, de sa Roumanie natale. Il sera quinquagénaire l’année prochaine. Dans son livre «La Vallée de la jeunesse», édité en 2007 par La Joie de lire, il racontait sa prime enfance à Bucarest et sa jeunesse en Suisse, à travers des objets évocateurs de ces périodes de sa vie. Un livre devenu spectacle, joué en solo par lui-même à plusieurs reprises. Dans son dernier ouvrage «Ganda» – un roman historique – Eugène se plonge avec souplesse dans les siècles passés à la rencontre d’un animal qui fit sensation dans l’Europe de la Renaissance: le rhinocéros Ganda. La moindre de ses Eugène Écrivain qualités n’est pas d’avoir inspiré le grand Albrecht Dürer. Pas directement, car le peintre allemand n’a jamais vu Ganda. Sa gravure sur bois de 1515 a été réalisée d’après un croquis pris sur la bête par un inconnu.

Ce portrait sera unanimement admiré à travers les siècles, jusqu’à Salvador Dali, qui en a fait une statue dont un exemplaire monumental orne un quai de Marbella. Qui était Ganda? Eugène le raconte sur un ton moins que docte, avec désinvolture même, sans vouloir faire peser l’Histoire sur son sujet. Il s’est pourtant documenté. Afonso d’Albuquerque a bel et bien existé: «A de A pour les intimes a une très haute opinion de luimême. Sur l’étagère de l’Histoire, il se range volontiers entre Alexandre et Genghis Khan», persifle Eugène.

Le rhinocéros entre dans la vie du tout récent vice-roi des Indes portugaises à Goa, au début de 1515. Alors qu’A de A attendait du sultan Muzaffar du Gujarat l’autorisation de construire un fort sur ses terres, ui inspira Dürer c’est une «citadelle vivante» qu’il reçoit du facétieux monarque. A de A décide de s’en débarrasser au profit de son suzerain à Lisbonne. Arrivé à bon port, l’animal est considéré d’abord comme une licorne, à cause de sa corne unique, qui le différencie des rhinocéros africains. Il est sacré ensuite «roi des animaux» après un duel en public contre un éléphant. Las de ce cadeau encombrant le souverain portugais l’envoie par mer au pape. La bête fait étape sur l’île d’If, devant Marseille, où le roi de France François Ier, de retour de Marignan, vient l’admirer. La fin du voyage est à découvrir au fil des courts et amusants chapitre.

C’est aussi le roman d’Ossem, le cornac obligé de suivre le pachyderme dans son odyssée. Malin, inventif, Ossem se donne tous les droits pour améliorer son triste sort.

vec ironie et une pointe d’érudition, Eugène nous emmène dans un récit plein de surprises. De Goa à Lisbonne et de Gênes à Nuremberg, les puissants de ce monde en prennent pour leur grade.

Eugène est notamment l’auteur de La Vallée de la Jeunesse (La Joie de Lire, 2007), du Renard et la Faucheuse (L’Aire, 2013) et du Livre des débuts (L’Âge d’Homme, 2015).

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