
Il est impossible de faire une galerie de portraits des rhinocéros sans faire référence au rhinocéros du musée d’Orsay. Cette statue d’Alfred Jacquemart, fondue par Aîné Voruz à Nantes date de 1878. Initialement l’acquisition de cette oeuvre était destinée pour le palais du Trocadéro, bâti à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1878. Le rhinocéros fut restauré par la fonderie d Coubertin, Saint-Rémy-lès-Chevreuse en 1986.
On ne peut pas reprocher au musée d’Orsay de s’accaparer des oeuvres, c’est une tradition qui a perduré jusqu’à une époque très récente. Non nous ne parlerons pas de lots « sensibles », sinon à tomber dans le travers Godwin…
Le rhinocéros a un destin commun avec l’éléphant, c’est entendu. Toute la tradition artistique en rend bien compte. C’est ainsi que le titre de cet article : « les couilles du rhinocéros » fait penser tout naturellement au film (émérite) d’Henri Joseph Bidi : « Les couilles de l’éléphant » lien IMdb.
« Hélas très volontiers » ainsi que le dit Tartuffe (Molière, Tartuffe), acte III sc. 2. J’hésite à donner le titre en entier « Tartuffe ou l’imposteur », de peur d’orienter la lecture dans un sens plus qu’un autre. En fait, il n’en est rien.
Bref, s’il faut faire un article sur le rhinocéros du musée d’Orsay, nous le feront donc les couilles cachées. Bien que l’administration face sont beurre avec la vulve, les cuisses et les seins de l’origine du monde de Gustave Courbet. L’entrée du musée est interdite aux muses qui ont un sein que l’on ne serait voir. Ce mercredi 9 septembre, une jeune femme a pu visiter l’établissement qu’en couvrant son décolleté vertigineux avec une veste.
Alors on a une agente chargée du contrôle des réservations, un agent de sécurité et un responsable du musée et les articles 7, 14 et 35 du règlement, tous droit debout, sus au tétons. Puis 6000 retweets plus tard, le service de communication, l’administrateur du musée, un rappel à la société prestataire qui gère les entrées, tout ça pour des excuses. Enfin des excuses twettées, il faut peser la crédibilité.
Par solidarité avec le musée et la grande probité qui remplit ses collections, nous avons décidé de cacher les couilles du rhinocéros d’Alfred Jacquemart.
On pourrait en rester là, mais c’est Alfred Jacquemart qui a sculpté la bête, en entier. Le jacquemart, c’est un automate qui indique les heures en frappant une cloche avec un marteau. Le dictionnaire d’Antoine Furetière qu’affectionnait beaucoup Louis XIV, explique que l’on dit : “armé comme un Jacquemart”. Dans la « langue verte », le jacquemart qui donne des coups de marteau c’est bien connu, ce n’est pas un organe de propagande, c’est un organe de virilité.
Et puis au musée d’Orsay on ne tergiverse pas ! Tout nus oui, mais pas de seins !
Une campagne de pub du Musée d’Orsay

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